Contrôler son souffle et son énergie par le chi shu
Le chi shu, un art martial hérité de la famille Li
Le chi shu est un art martial à la lisière de l’interne, nei chia, et de l’externe, wei chia. Comme le tai chi-chuan, le xing yi quan, le shuai chiao ou encore le feng shou, il fait partie des arts martiaux de prédilection de la fameuse école Li de la Chine. Cette discipline martiale d’inspiration taoïste a été introduite en Europe au début des années 1930, grâce à l’initiative de Chan Kam Li, un héritier de la famille Li. La discipline a d’abord été enseignée en Angleterre, avant d’être vulgarisé dans différents pays de l’Europe.
Le chi shu présente de nombreux aspects similaires avec l’aïkido japonais. Dans les deux styles d’arts martiaux, le combattant s’attèle à utiliser la force de l’opposant pour le vaincre. Le chi shu intègre des techniques de blocage au niveau des articulations, des techniques de déséquilibre et de projection, ainsi que des techniques d’immobilisation au sol. Outre les techniques relatives aux arts martiaux externes, les pratiquants du chi shu entretiennent aussi l’énergie par des techniques de respiration rigoureuses.
Le chi shu dans la pratique
Le chi shu se pratique en groupe, sous l’assistance d’un formateur confirmé. Les participants portent une tenue de sport confortable lors de la séance. Après l’échauffement, le formateur enseigne aux participants les techniques de base de la discipline. Outre les techniques de frappe et de défense, il leur enseigne également l’art de maintenir l’équilibre et l’art de chuter. Le formateur consacre également plus de temps pour l’enseignement des techniques de respiration et l’art d’harmoniser la circulation de l’énergie dans l’organisme. Le travail avec un sparring-partner est fréquent lors d’une séance de chi shu.
Pour un bon retour au calme, le chi shu s’achève toujours par des exercices de stretching et des exercices de respiration par le ventre. Le chi shu permet la sollicitation des tous les muscles et articulations du corps lors de chaque entrainement. Il fluidifie la circulation veineuse et par là même, la circulation de l’énergie vitale chi dans l’organisme. Il permet de se détacher un moment du monde réel et développe la résistance au stress. Le chi shu développe la sociabilité, grâce à la fréquence des exercices à deux. Enfin, il permet à chaque participant à saisir l’importance de la respiration par le ventre dans l’entretien du mieux-être.