Travailler trop, ce n’est pas bon pour la santé

L’étude des chercheurs de l’Université Umea

Les chercheurs de cette université suédoise en sont venus à la conclusion que les personnes qui cumulent plus de 55 heures hebdomadaires sont plus exposées au risque d’AVC. Elles sont également plus susceptibles d’être atteintes d’une maladie coronarienne (obstruction des artères du coeur pouvant entraîner des douleurs thoraciques ou une crise cardiaque). L’étude a été menée sur 603.838 personnes originaires d’Australie, des États-Unis et d’Europe. Elle a duré huit ans pendant lesquelles les cobayes ont progressivement vu une maladie cardiovasculaire les atteindre alors même qu’elles étaient totalement saines au début de l’étude. La sédentarité est mise en cause dans l’augmentation du risque. Pour y remédier, un consultant en cardiologie, le Dr Tim Chico, préconise de travailler debout, et plus généralement de passer plus de temps debout. Il conseille aussi une meilleure alimentation et des exercices physiques.

Relation entre l’intensité du travail et les risques d’AVC : quelques hypothèses

Pour rappel, l’AVC se définit comme une obstruction de l’artère par un caillot empêchant le sang d’irriguer le cerveau. Ceux qui cumulent de très nombreuses heures de travail ne sont pas les seuls à être exposés au risque d’AVC. S’y joignent les hypertendus, ceux qui souffrent d’hypercholestérolémie et de diabète, les fumeurs et les alcooliques.

Chez ceux qui travaillent beaucoup cependant, l’état de stress devient une seconde nature et entraîne une hausse de la tension artérielle, déstabilise le rythme cardiaque et provoque la coagulation sanguine. De plus, ces personnes ont une plus forte tendance à être sédentaires et alcooliques. Cette catégorie de travailleurs fait plus souvent l’impasse sur une nourriture saine et équilibrée et dort moins bien.
Si en plus, une grande partie des heures de travail est réalisée de nuit, les problèmes digestifs, le surpoids, les troubles du sommeil et le cancer peuvent s’ajouter au risque d’AVC.

L’étude publiée sur Public Library of Science (PLoS ONE)

Selon une étude publiée sur la revue en ligne PLoS ONE, les travailleurs qui passent plus de onze heures au bureau sont plus exposés au risque de dépression majeure. Les chercheurs apportent cette conclusion après une étude réalisée sur une population de plus de 2000 fonctionnaires britanniques. D’après cette étude, ce risque de dépression est bien présent quels que soient le mode de vie, l’âge et le sexe du travailleur.